Le Roman comique, c'est le roman des comØdiens, d'une troupe de comØdiens ambulants qui circulent en charrette, jouent oø ils peuvent, couchent oø ils peuvent et se nomment le Destin, la Rancune, Mademoiselle de l'ẗoile ou Mademoiselle de la Caverne. Aventures d'auberges, aventures de tripots, aventures qui se greffent sur l'aventure, ainsi celle de «l'amante invisible» racontØe par Ragotin, «petit homme veuf d'une petite femme, qui avait une petite charge dans une petite juridiction voisine» et «assez mauvais poŁte pour Œtre ØtouffØ s'il y avait une police dans le royaume».«Scarron est l'HomŁre de l'Øcole bouffonne», Øcrivait ThØophile Gautier. Giono parlait d'un «livre extraordinaire de style», d'«un art d'une couleur magique», et Diderot disait que, contre les «vapeurs» et la neurasthØnie, il n'y avait pas meilleure tisane que quatre chapitres de Don Quichotte et un paragraphe bien choisi de Rabelais infusØs dans huit à dix pages du Roman comique.